L'existence de la fracture numérique dénotant différents types de disparités souligne que l'accès efficace et équitable au savoir est au coeur de l’édification des sociétés du savoir. Ce sont des sociétés ayant la capacité d'identifier, interpréter, produire, traiter, transformer, diffuser et utiliser l'information, afin de faire des choix avertis et de partager l'information et le savoir par des mécanismes efficaces de gestion en réseau.
L'apparition des sociétés du savoir est inextricablement liée au mandat constitutionnel de l’UNESCO de favoriser "le libre échange d’idées et de connaissances" et de maintenir, augmenter et diffuser le savoir".
Le concept des sociétés du savoir de l'UNESCO - qui est également exposé dans le rapport mondial 2005 de l'UNESCO devant être disponible avant le Sommet de Tunis - offre une vision intégratrice, plurielle et holistique impliquant à égalité les hommes et les femmes avec une perspective claire, orientée vers le développement, prenant en compte la complexité et la dynamique des processus actuels de globalisation.
L'UNESCO a défini quatre principes pour les sociétés du savoir, auxquels elle contribue activement :
- liberté d'expression ;
- accès universel à l'information et à la connaissance ;
- respect de la diversité culturelle et linguistique ;
- développement des capacités par un accès égal à une éducation de qualité.
Dans ce contexte, l’accès à et l'utilisation du savoir doivent devenir une partie intégrante de stratégies de développement national.
Edifier des sociétés du savoir ouvre le chemin vers l’humanisation du processus de globalisation. Elles ont besoin d’une vision sociale autonomisée incluant la pluralité, l'intégration, la solidarité et la participation. Si les sociétés du savoir doivent être des outils efficaces pour un développement humain intégrateur et un changement social positif, l’autonomisation des femmes et l'égalité des genres doivent être la préoccupation principale. Il est donc important que de nouveaux savoirs soient créés sur cette base dans un domaine public riche comprenant la connaissance de tous les peuples et communautés, y compris la connaissance enracinée dans l'expérience, la pratique et les savoirs locaux.