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SCHEDA RISORSA
Transdisciplinare
Intercultura
Femmes-relais, femmes-médiatrices, femmes-leaders: l'esperienza delle donne africane.
Lingua:
Francese
Destinatari:
Formazione post diploma, Formazione permanente
Tipologia:
Materiale di studio
Abstract: LES FEMMES-RELAIS DES ASSOCIATIONS AFRICAINES, DES MÉDIATRICES INTERCULTURELLES AU CARREFOUR DES ÉVOLUTIONS
Aïcha SISSOKO (*)(*) Directrice de l’AFAVO (Association des femmes africaines du Val-d’Oise).
Les associations de femmes africaines,sous l’effet des transformations socialeset en réponse à une quête d’autonomiecroissante des femmes, interviennentdans des champs de plus en plus diver-sifiés, qui nécessitent des compétencesaccrues. Ces actions, essentielles tant au seinde la famille que pour une meilleureintégration, se heurtent pourtant à denombreuses pesanteurs institutionnelles. Progressivement, l’action des femmes-relais va se renforcer, avec l’ap-parition de nouveaux besoins. Cette réalité conduit les associations por-teuses de l’action à diversifier les modes d’intervention. Des actions desocialisation des femmes africaines, les femmes-relais interviennentdésormais dans de nouvelles sphères comme celles de l’insertion profes-sionnelle, du logement social et de la justice. La quête d’autonomie desfemmes, sous-tendue par la disqualification d’un grand nombred’hommes au niveau professionnel, déplace les demandes des femmesvers la recherche d’emploi et l’apprentissage du français. Cetterecherche d’emploi pour les mères africaines conduit les médiatricesvers de nouveaux partenaires (ANPE, régie de quartier et mission localepour les jeunes).En matière de logement, l’accès à l’habitat collectif s’est opéré pourles familles africaines sans acuité particulière dans un premier temps.Actuellement, cette dynamique est interrompue, faisant de la recherched’un logement un véritable « parcours du combattant ».Le même glissement des interventions de médiation a touché le parte-nariat avec les structures éducatives.
Les enfants issus de l’immigrationafricaine, aujourd’hui adolescents ou jeunes adultes, posent des pro-blèmes nouveaux et différents des besoins des jeunes enfants des débutsde cette immigration (emploi, logement, délinquance, conflits denormes et de cultures, etc.).Ainsi, les femmes-relais, agents de socialisation d’un nouveau genre,sont désormais partenaires de l’ensemble des institutions. Ni profes-sionnelles, ni femmes de « métiers » au sens premier de ces termes, cesfemmes n’en demeurent pas moins la cheville ouvrière de l’intégrationdes immigrés. Pour répondre aux attentes du partenariat face à dessituations de plus en plus complexes et particulières, la médiation inter-culturelle est un mode d’innovation sociale. Au quotidien, les femmes-relais inventent des solutions singulières.Cependant, la multiplication des dispositifs ainsi que la tranversalité desinterventions sociales exigent une remise à niveau permanente pour cesfemmes, à l’image des autres acteurs du social. L’exigence de formationcontinue est d’autant plus posée que la question du statut des femmes-relais reste une préoccupation des associations porteuses de la médiationinterculturelle. En effet, l’action des femmes-relais est confrontée à uneattitude assez paradoxale de la part des intervenants sociaux bénéficiairesde la complémentarité que représente cette nouvelle fonction sociale demédiation. À cela, un certain nombre d’éléments d’explication :– méfiance par rapport à « l’amateurisme » de ces femmes – crainte de dévalorisation des interventions du fait de la non-qualifi-cation des femmes et de leurs structures support.On s’interroge par exemple sur la question de la confidentialité, de ladéontologie, etc.
Le problème de statut est une entrave à l’exercice dela fonction de relais. Reconnaissance et légitimité ont une résonanceforte au sein des associations de femmes-relais, tant la suspicion sembleclasser leur travail en action de « seconde zone ».
Le centre de ressources Profession Banlieue, en Seine-Saint-Denis,ainsi que le collectif FIA-ISM (Île-de-France et PACA) travaillentactuellement sur ce sujet. Au-delà des difficultés, la dynamique de lamédiation est ancrée dans les politiques sociales de lutte contre lesexclusions d’une manière durable. Sans forcer le trait, on peut espérerque ces actrices construisent lentement leur inscription dans le référen-tiel de l’action sociale, car c’est « en forgeant que l’on devientforgeron ».
Les anciens métiers ou professions du social ne sont-ils pasdans la même quête – même si les contextes socio-économiques dumoment sont forts éloignés de ceux de l’époque ?Enfin, il est à souhaiter que ces femmes et les structures porteuses deleurs actions s’engagent vers la professionnalisation par la validation deleurs savoir-faire sans perdre l’identité de leur projet d’action. Actricesde l’intégration de leurs enfants en France, les femmes africaines sontd’abord les piliers de l’équilibre au sein de leurs familles souvent désta-bilisées par les interventions des travailleurs sociaux qui, bien quenécessaires et utiles, sont craintes et mal comprises.
La médiation inter-culturelle permet d’expliciter le rôle de chacun pour que la prise encharge soit la plus efficace possible et redonner ainsi toute leur placeaux pères, souvent absents de ces rencontres.
Enfin, le devenir desenfants issus de l’immigration est le défi majeur à relever par ce nou-veau métier du social qu’est la médiation interculturelle.
Aïcha SISSOKO 94
http://www.cndp.fr/archivage/valid/21340/21340-4098-3906.pdf
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